Timbres français 2025 Carnet Cérès Mazelin

Timbres français 2025 Carnet Cérès Mazelin

A l’occasion du salon philatélique de printemps, la Poste va sortir ce jour un carnet à l’effigie de la Cérès de Mazelin.

Le timbre français Cérès de Mazelin est l’un des timbres les plus emblématiques de l’histoire de la philatélie en France. Émis pour la première fois en 1849, il marque le début d’une nouvelle ère pour les timbres-poste en France, après l’instauration du système postal moderne. Ce timbre, qui représente la déesse romaine de l’agriculture, Cérès, a été conçu par le graveur Jacques-Jean Barre et se distingue par sa qualité artistique et son impact historique. Au milieu du XIXe siècle, la France a connu des changements significatifs tant sur le plan politique qu’économique. La Révolution française avait déjà bouleversé les structures sociales et gouvernementales, et avec l’établissement de la Deuxième République en 1848, le besoin d’un système postal efficace s’est fait sentir. Avant l’émission des timbres, le paiement des frais de port se faisait à la livraison, rendant le système très peu pratique. C’est dans ce contexte que le timbre-poste a été introduit comme un moyen de faciliter l’envoi de lettres et de documents.

Le timbre Cérès de Mazelin est notable pour son design élégant et symbolique. Il représente Cérès, la déesse de l’agriculture, avec des éléments qui renvoient à la fertilité et à l’abondance. La figure de Cérès est entourée de blé, symbole de moisson et de prospérité. Le choix de cette figure mythologique illustre la volonté de la France de se tourner vers ses racines culturelles tout en modernisant son système postal. Le timbre mesure 26 x 32 mm et est imprimé en couleur bleu. La première version a été émise en 1849 dans le cadre de la réforme postale de 1848. Le choix de la couleur bleu a été motivé par des considérations pratiques, car il permettait de distinguer ce timbre des autres émis par différents pays européens.

Le timbre Cérès de Mazelin a connu plusieurs émissions et variantes au fil des ans. La première version, le « Cérès 1849 », était un timbre de 20 centimes, qui a rapidement gagné en popularité. D’autres valeurs ont suivi, allant jusqu’à 1 franc, permettant ainsi de répondre à divers besoins d’affranchissement. Les timbres Cérès ont également été réimprimés dans différentes couleurs et formats, créant ainsi une variété appréciée par les collectionneurs. Parmi les plus rares, on trouve le timbre Cérès de 1 franc, qui est devenu un objet de convoitise en raison de sa rareté et de son histoire. La valeur des timbres Cérès sur le marché philatélique a considérablement augmenté avec le temps, en faisant des pièces prisées pour les collectionneurs du monde entier.

Le timbre Cérès de Mazelin a marqué un tournant dans l’histoire de la philatélie française. Il a représenté l’une des premières tentatives de créer un système d’affranchissement uniforme et a inspiré d’autres pays à adopter des timbres-poste similaires. Son design élégant et sa symbolique forte ont contribué à établir un standard de qualité pour les timbres à venir. En tant que premier timbre français, le Cérès a également eu un impact éducatif, sensibilisant le public à l’importance du service postal et à la nécessité d’un système d’affranchissement efficace. De nombreux citoyens ont commencé à collectionner ces timbres, posant ainsi les bases d’une passion pour la philatélie qui perdure aujourd’hui.

En somme, le timbre français Cérès de Mazelin est bien plus qu’un simple moyen d’affranchissement ; il est un symbole de l’évolution du système postal en France et de l’art philatélique. Sa beauté, sa rareté et son histoire font de lui un incontournable pour les passionnés et les collectionneurs de timbres. Avec le temps, il continuera d’être célébré non seulement comme une œuvre d’art, mais aussi comme un témoin de l’histoire postale et sociale de la France.

Collector français 2025 Ecureuil

Collector français 2025 Ecureuil

Le 27 mars 2025 la Poste a émis un collector de 4 timbres sur l’écureuil. L’écureuil d’Eurasie (Sciurus vulgaris), également connu sous le nom d’écureuil gris ou écureuil commun, est une espèce de rongeur appartenant à la famille des Sciuridés. Il est largement répandu à travers l’Europe et certaines parties de l’Asie, et il est souvent considéré comme l’un des mammifères les plus emblématiques des forêts tempérées. Avec son pelage soyeux, sa queue touffue et son comportement vif, l’écureuil d’Eurasie suscite l’intérêt et l’affection de nombreux observateurs de la nature.

L’écureuil d’Eurasie est principalement présent dans les forêts de feuillus et de conifères, mais il peut également être trouvé dans des parcs, des jardins et des zones urbaines. Son habitat de prédilection se caractérise par une couverture d’arbres suffisamment dense pour lui fournir des cachettes et des lieux de nidification. On le trouve dans toute l’Europe, sauf dans les régions les plus arctiques, et sa répartition s’étend également jusqu’à certaines parties de l’Asie, notamment la Russie et l’Asie centrale. Les écureuils d’Eurasie sont des animaux arboricoles, passant la majeure partie de leur vie dans les arbres. Ils sont excellents grimpeurs et se déplacent rapidement d’une branche à l’autre, utilisant leur queue pour maintenir l’équilibre. Cette adaptation leur permet de fuir rapidement les prédateurs et de chercher de la nourriture avec une grande efficacité.

L’écureuil d’Eurasie présente un pelage variable en fonction de son habitat et de la saison. En général, il a un pelage brun-roux ou gris, avec un ventre plus clair. En hiver, son pelage devient plus épais et peut prendre une teinte plus grise pour mieux se camoufler dans l’environnement enneigé. Sa queue, qui peut mesurer jusqu’à 25 centimètres de long, est particulièrement fournie et joue un rôle essentiel pour l’équilibre et la communication. Les écureuils l’utilisent également pour se protéger du froid en s’enroulant autour de leur corps pendant les périodes de repos.

L’écureuil d’Eurasie est principalement herbivore, sa diète se composant principalement de noix, de graines, de fruits, d’écorces et de champignons. Les glands, les noisettes et les châtaignes sont des aliments de choix, et ces rongeurs sont connus pour leur capacité à localiser et à stocker des provisions pour l’hiver. Ils creusent des trous dans le sol ou cachent leur nourriture dans des crevasses d’arbres pour s’assurer un approvisionnement pendant les mois difficilement accessibles. Les écureuils d’Eurasie sont également connus pour leur comportement ludique et leur curiosité. Ils passent beaucoup de temps à jouer entre eux, à sauter d’une branche à l’autre et à explorer leur environnement. Ce comportement ludique est crucial pour le développement des jeunes écureuils, leur apprenant à naviguer dans leur habitat et à éviter les dangers.

La reproduction chez l’écureuil d’Eurasie a lieu au printemps et à l’automne, avec des portées de 2 à 6 petits. Les femelles construisent des nids en feuillage et en écorce, souvent situés dans des trous d’arbres ou des fourrés denses pour protéger les petits des prédateurs. Les jeunes naissent aveugles et sans poils, mais ils grossissent rapidement et commencent à explorer leur environnement après quelques semaines. Les jeunes écureuils sont généralement sevrés à l’âge de 8 semaines et commencent à se nourrir seuls. Ils atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de 10 mois, mais beaucoup d’entre eux restent avec leur mère pendant une certaine période avant de s’établir dans leurs propres territoires.

Bien que l’écureuil d’Eurasie soit un animal robuste, il fait face à plusieurs prédateurs naturels, notamment les faucons, les hiboux et certains mammifères comme les renards et les chats. En outre, la destruction de son habitat due à l’urbanisation, la déforestation et l’agriculture intensive constitue une menace croissante pour ses populations. Les écureuils sont également vulnérables aux maladies, telles que la maladie de l’écureuil roux, qui peut avoir des effets dévastateurs sur les populations locales.

L’écureuil d’Eurasie est un symbole vivant de la biodiversité des forêts tempérées d’Europe et d’Asie. Sa capacité d’adaptation, son comportement ludique et son rôle dans l’écosystème en font un animal fascinant à observer et à étudier. Il rappelle l’importance de la conservation de ses habitats naturels face aux défis de l’urbanisation et du changement environnemental. La protection de cette espèce et de son habitat est essentielle pour maintenir l’équilibre écologique et préserver la richesse de la faune qui partage notre planète. Que ce soit dans un parc urbain ou au cœur d’une forêt, l’écureuil d’Eurasie continue d’émerveiller ceux qui prennent le temps de l’observer et de l’apprécier.

Collector français 2025 Champignons de printemps

Collector français 2025 Champignons de printemps

Dans le le cadre de la série les champignons de saison, la Poste émet le 01 avril 2025 un second collector sur la morille et le coprin chevelu.

Le printemps est une saison particulièrement appréciée des amateurs de champignons, car elle offre l’opportunité de découvrir deux espèces très prisées : la morille (Morchella) et le coprin chevelu (Coprinus comatus). Ces champignons, au-delà de leur goût exceptionnel, possèdent des caractéristiques uniques qui en font des sujets fascinants à explorer.

La Morille

La morille est un champignon emblématique du printemps, facilement reconnaissable grâce à sa forme distinctive. Elle présente un chapeau en forme de cône ou de cloche, souvent alvéolé ou ridé, d’une couleur variant du beige au brun foncé. Ce caractère alvéolé a donné à la morille son aspect caractéristique et la rend facilement identifiable. Le pied de la morille est généralement cylindrique, creux et de couleur claire, parfois jaunâtre. Les morilles sont souvent trouvées dans des habitats variés, mais elles semblent apprécier les sols riches en matière organique, souvent en bordure de forêts, dans des zones récemment brûlées ou autour des arbres fruitiers comme les pommiers. Leur apparition est généralement synchronisée avec les premières floraisons du printemps, et elles sont souvent récoltées entre mars et mai, selon les régions.

La morille est considérée comme l’un des champignons les plus savoureux par les chefs cuisiniers et les gourmets. Elle est très appréciée pour sa texture charnue et son goût délicat, qui se marie parfaitement avec des plats tels que les sauces, les risottos ou encore les viandes. Cuisinée simplement avec du beurre, elle libère des arômes subtils qui rehaussent n’importe quel plat. Il est important de noter que les morilles doivent être soigneusement cuites avant d’être consommées, car elles contiennent des substances toxiques à l’état cru. Une cuisson adéquate élimine ces toxines et permet de profiter pleinement de leur saveur exquise.

La cueillette des morilles peut s’avérer délicate, car elles sont souvent confondues avec des champignons toxiques, comme certaines espèces de fausses morilles (comme la Morchella angusticeps). Pour éviter les erreurs, il est crucial de se renseigner sur les caractéristiques précises de la morille et de consulter un mycologue ou un guide de terrain.

Le Coprin Chevelu

Le coprin chevelu, également connu sous le nom de coprinus comatus, est un autre champignon printanier apprécié pour sa saveur et son caractère unique. Sa forme est élancée et cylindrique, avec un chapeau qui se développe en forme de cloche, initialement blanc puis devenant noir au fur et à mesure qu’il mature. Ce champignon est facilement reconnaissable grâce à son aspect « chevelu », dû à la présence de fines écailles blanches sur le chapeau. Le coprin chevelu se développe souvent dans des milieux herbeux, dans les jardins, le long des routes ou dans les champs, préférant les sols riches en azote. Sa période de fructification se situe généralement entre le printemps et l’automne, ce qui en fait un champignon relativement accessible tout au long de l’année.

Le coprin chevelu est également apprécié en cuisine pour sa saveur délicate et sa texture tendre. Il est souvent utilisé dans les plats à base de pâtes, les omelettes ou les soufflés. Comme pour la morille, il est recommandé de le consommer frais, car il perd rapidement sa qualité après la récolte. De plus, en raison de son goût délicat, il est préférable de le préparer simplement pour ne pas masquer ses arômes. Une particularité du coprin chevelu est qu’il se décompose rapidement après la récolte. Il est donc conseillé de le consommer dans les jours qui suivent sa cueillette pour apprécier pleinement ses qualités gustatives.

La cueillette du coprin chevelu est généralement moins risquée que celle de la morille, car il a peu de ressemblances avec des champignons toxiques. Cependant, il est toujours prudent de s’informer sur les caractéristiques de cette espèce et de vérifier son identification avant de le consommer. Les coprins chevelus peuvent parfois être confondus avec d’autres espèces de coprins, mais leur aspect chevelu et leur chapeau en cloche sont des traits distinctifs précieux.

La morille et le coprin chevelu sont deux champignons printaniers qui offrent une expérience culinaire et une aventure de cueillette pour les amateurs de nature. Chacun d’eux présente des caractéristiques uniques, que ce soit en termes de goût, de texture ou d’apparence. Cependant, la récolte de ces champignons nécessite une certaine prudence et une connaissance approfondie de leur identification pour éviter toute confusion avec des espèces toxiques.

Ces deux champignons illustrent bien la richesse et la diversité du monde fongique, tout en mettant en lumière l’importance de la saisonnalité dans la gastronomie. Que ce soit en préparant une délicieuse sauce aux morilles pour accompagner un plat complexe ou en ajoutant des coprins chevelus à une omelette printanière, ces champignons apportent une touche de nature et de saveur à nos cuisines. Les passionnés de mycologie et de gastronomie continueront à apprécier ces trésors de la nature, saison après saison.

Timbres Monaco 2025 Voitures de course mythiques

Timbres Monaco 2025 Voitures de course mythiques

L’office des timbres de la principauté de Monaco continue sa série sur les voitures de course mythiques avec deux timbres l’un sur la MCLAREN M19A et l’autre sur la LIGIER JS11/15.

Les voitures de course McLaren M19A et Ligier JS11/15 représentent deux époques et philosophies distinctes de la Formule 1, chacune marquant son empreinte dans l’histoire de ce sport hautement compétitif. Bien que ces deux monoplaces aient été conçues par des équipes différentes avec des approches variées, elles partagent un héritage d’innovation et de performance qui a façonné le paysage de la Formule 1.

McLaren M19A

La McLaren M19A fait son apparition en 1971, conçue par l’ingénieur de course Gordon Coppuck. Elle est le produit d’une période où l’équipe McLaren était en pleine ascension, cherchant à rivaliser avec les géants de la Formule 1. L’un des principaux objectifs de la M19A était d’améliorer la maniabilité et les performances sur piste par rapport à ses prédécesseurs.

Design et caractéristiques techniques

La M19A est construite dans un châssis en aluminium léger et utilise une suspension avant à double bras supérieur, combinée à une suspension arrière à bras inversés, optimisant ainsi la tenue de route. Ces caractéristiques techniques permettent une meilleure répartition du poids et une amélioration de l’adhérence en virage. La voiture est propulsée par un moteur Ford-Cosworth DFV V8, qui, à l’époque, était l’un des moteurs les plus performants et fiables de la grille.

Un des aspects notables de la M19A est son aérodynamique. Bien que les progrès dans ce domaine soient encore embryonnaires par rapport aux normes actuelles, la conception de la M19A intègre des éléments qui maximisent l’appui, tels que des ailerons avant et arrière bien proportionnés. Cela permet à la M19A d’être compétitive dans les virages, où l’appui est crucial pour la vitesse.

Performances et résultats

La McLaren M19A fait ses débuts lors du Grand Prix d’Espagne en 1971, et elle connaît rapidement du succès. L’un des moments marquants de sa carrière est la victoire de l’un de ses pilotes, Jean-Pierre Beltoise, au Grand Prix des États-Unis à Watkins Glen. La voiture se distingue par sa fiabilité et sa capacité à performer sous des conditions variables, ce qui lui permet de se classer régulièrement dans les points.

En 1972, la M19A est remplacée par la M19B, mais elle demeure une étape essentielle dans l’évolution de McLaren, contribuant à établir l’équipe comme l’une des forces montantes de la Formule 1.

Ligier JS11/15

La Ligier JS11/15, bien que conçue dans un contexte différent, reflète également une période d’innovation en Formule 1. Introduite en 1976, la Ligier JS11 a été conçue par l’ingénieur français Gérard Ducarouge. Cette voiture est emblématique de l’équipe Ligier, qui cherchait à s’affirmer sur la scène internationale.

Design et caractéristiques techniques

La Ligier JS11 est construite autour d’un châssis en aluminium recouvert de fibre de verre, un choix qui permet une réduction de poids tout en maintenant une structure rigide. Elle est propulsée par un moteur Matra V12, qui, à son époque, offrait une combinaison de puissance et de sonorité qui captivait les passionnés de course.

Un aspect distinctif de la JS11 est sa conception aérodynamique. La voiture présente des ailerons avant et arrière plus prononcés que ses prédécesseurs, ce qui accroît l’appui aérodynamique. Cela permet à la JS11 de maintenir des vitesses élevées dans les virages, un aspect crucial pour le succès dans ce sport.

Performances et résultats

La JS11 fait ses débuts au Grand Prix de Monaco en 1976, où elle attire rapidement l’attention grâce à sa performance. L’un des moments forts de la carrière de la JS11 est la victoire de son pilote, Jacques Laffite, au Grand Prix d’Angleterre en 1977. Ce succès marque une étape importante pour Ligier, qui devient une équipe respectée dans le paddock de la Formule 1.

Au fil des saisons, la Ligier JS11/15 continue de montrer sa compétitivité, bien qu’elle fasse face à des rivales de plus en plus puissantes. Malgré des défis techniques et des évolutions constantes dans le sport, la JS11 reste un symbole de l’innovation française en Formule 1.

Héritage

La McLaren M19A et la Ligier JS11/15, bien qu’évoluant dans des contextes différents, illustrent les avancées techniques et la passion qui animent le monde de la Formule 1. La M19A a été un tremplin pour McLaren, qui deviendra une équipe emblématique au cours des décennies suivantes, tandis que la JS11/15 a contribué à établir Ligier comme une force compétitive dans les années 1970.

Les innovations aérodynamiques, les choix de matériaux et les stratégies de course développées par ces deux voitures ont influencé les générations futures de monoplaces. Leur héritage perdure dans l’histoire de la Formule 1, rappelant que chaque voiture, qu’elle soit victorieuse ou non, joue un rôle crucial dans l’évolution de ce sport fascinant. Les passionnés de course continuent de célébrer ces machines emblématiques, témoignant de l’ingéniosité et de l’esprit de compétition qui caractérisent la Formule 1.

Timbre Monaco 2025 MCLAREN M19A
Bloc français 2025 Marianne de Dulac

Bloc français 2025 Marianne de Dulac

Un bloc spécial sera émis au Salon de Printemps avec pour motif la Marianne de Dulac.

Edmond Dulac (1882-1953) est un illustrateur et peintre français, connu pour ses contributions significatives aux arts graphiques et à l’illustration de livres. À travers son style unique, il a su capturer l’imaginaire de son époque et a laissé une empreinte indélébile sur le monde de l’illustration, en particulier dans le domaine des contes et des légendes.

Né à Toulouse, Dulac montre dès son jeune âge une passion pour l’art. Il déménage à Paris à l’âge de 18 ans pour poursuivre des études à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Sous l’influence de maîtres comme Gustave Moreau, il développe un style pictural riche en couleurs et en détails, intégrant également des éléments de la culture orientale, qui deviendront caractéristiques de son œuvre. Dulac s’inspire à la fois de l’Art nouveau et des traditions artistiques orientales, créant ainsi un style distinctif qui allie finesse et exubérance.

Dulac commence sa carrière d’illustrateur en travaillant pour des revues et des magazines. C’est dans ce contexte qu’il se fait connaître grâce à ses illustrations poétiques et oniriques. Son premier grand succès arrive avec « Les Contes des mille et une nuits », publié en 1907, qui rencontre un vif succès tant critique que public. Les illustrations de Dulac, où il mêle des motifs arabesques et des couleurs chatoyantes, capturent parfaitement l’essence des récits orientaux, et font de lui un incontournable dans le domaine de l’illustration de livres.

Au cours de sa carrière, Dulac illustre de nombreux contes célèbres, notamment « Cendrillon », « La Belle au bois dormant », et « Peter Pan » de J.M. Barrie. Ses illustrations ne se limitent pas à un simple accompagnement des textes ; elles racontent à elles seules une histoire, enrichissant le récit par leur expressivité et leur imaginaire visuel. Dulac joue également avec la mise en page, intégrant des éléments décoratifs, souvent inspirés de l’Art nouveau, ce qui donne à ses ouvrages une dimension artistique et tactile.

Le style d’Edmond Dulac est marqué par une utilisation audacieuse de la couleur et une attention méticuleuse aux détails. Ses œuvres se distinguent par des palettes vibrantes et une lumière douce qui confèrent à ses illustrations une atmosphère de rêve. Il utilise souvent des motifs ornementaux et des éléments de la nature pour créer un univers enchanteur, en intégrant des figures humaines et des créatures mythiques de manière harmonieuse.

Dulac est également influencé par l’art oriental, un intérêt qui se renforce après son voyage en Orient. Ses voyages lui permettent d’explorer de nouvelles cultures et d’élargir sa vision artistique, ce qui se reflète dans ses illustrations par des motifs et des thèmes empruntés à cette tradition.

Au-delà de son succès commercial, Edmond Dulac a influencé de nombreux artistes et illustrateurs. Sa capacité à intégrer l’art décoratif au récit narratif a ouvert la voie à une nouvelle approche de l’illustration de livres. Son travail a également contribué à la redéfinition de l’illustration comme une forme d’art à part entière, plutôt qu’un simple complément au texte.

Dulac a également été un membre actif de la communauté artistique de son époque, collaborant avec d’autres illustrateurs et écrivains, et participant à des expositions. Son influence s’étend également à la scène théâtrale, où il a conçu des décors et des costumes pour des productions, intégrant son style unique dans un nouveau contexte.

Edmond Dulac est une figure emblématique de l’illustration du XXe siècle, dont l’œuvre continue d’être célébrée et étudiée. Sa capacité à évoquer des mondes imaginaires et à donner vie à des récits classiques à travers des illustrations vibrantes et poétiques en fait un artiste incontournable. Son héritage perdure aujourd’hui, alors que ses œuvres sont redécouvertes et appréciées par de nouvelles générations, témoignant de la puissance de l’art de l’illustration dans la narration visuelle. Au-delà de ses succès individuels, Dulac a contribué à élever le statut de l’illustrateur et a laissé une marque indélébile dans le domaine de l’art graphique.