Dans le cadre de l’exposition universelle 2025 qui se tiendra à Osaka au Japon du 13 avril au 13 octobre 2025, l’office des timbres de la principauté de Monaco a émis le 19 février un timbre.

Les expositions universelles sont de grands événements internationaux visant à présenter les avancées technologiques, culturelles et industrielles des nations du monde entier. Depuis leur apparition au XIXᵉ siècle, elles ont marqué l’histoire en influençant l’architecture, l’économie et les relations internationales. Ces manifestations, à la fois vitrine du progrès et terrain d’expérimentation pour les innovations, ont donné naissance à des structures emblématiques et ont façonné notre vision du futur.

L’idée des expositions universelles trouve son origine dans les foires industrielles du XVIIIᵉ siècle, mais c’est en 1851, avec The Great Exhibition à Londres, que le concept prend véritablement forme. Organisée sous l’impulsion du prince Albert, cette première exposition universelle se tient dans le célèbre Crystal Palace, un édifice en verre et en acier révolutionnaire pour l’époque. Elle rassemble plus de 14 000 exposants venus du monde entier et attire six millions de visiteurs. Fort de ce succès, d’autres pays emboîtent le pas : Paris organise plusieurs expositions universelles, notamment celles de 1889 et 1900, qui marquent profondément la capitale française. L’Exposition de 1889 voit la construction de la Tour Eiffel, symbole du progrès technique, tandis que celle de 1900 présente des avancées majeures comme le métro parisien et l’électricité généralisée.

Les expositions universelles ont toujours été un terrain propice aux découvertes. De nombreuses inventions qui font aujourd’hui partie de notre quotidien y ont été dévoilées :

  • Le téléphone d’Alexander Graham Bell (1876, Philadelphie).
  • Le cinéma des frères Lumière (1900, Paris).
  • Le téléviseur (1939, New York).
  • L’ascenseur moderne d’Elisha Otis (1855, Paris).

Ces événements permettent aux industriels et scientifiques de présenter leurs travaux au grand public et d’attirer des investisseurs. De plus, ils servent de vitrine pour les avancées architecturales, donnant naissance à des bâtiments emblématiques comme la Tour Eiffel ou l’Atomium de Bruxelles (1958).

Les expositions universelles ne se limitent pas aux avancées technologiques. Elles offrent aussi une plateforme pour les échanges culturels et artistiques. Les pavillons nationaux permettent aux pays participants de promouvoir leur culture, leur artisanat et leur savoir-faire. Par exemple, l’Exposition universelle de 1900 à Paris met en avant l’Art nouveau, un mouvement artistique qui influence profondément le design et l’architecture du début du XXᵉ siècle.Ces événements favorisent également les débats sur des enjeux sociaux et économiques. L’Exposition de 1867 à Paris met ainsi en lumière les premières préoccupations liées aux conditions de travail et au progrès social. De même, celle de 2010 à Shanghai, dont le thème était « Meilleure ville, meilleure vie », sensibilise le public aux défis du développement durable et de l’urbanisation.

Un des aspects les plus marquants des expositions universelles est leur impact sur l’urbanisme et l’architecture. Beaucoup de structures construites pour ces événements deviennent des symboles durables des villes hôtes :

  • La Tour Eiffel (1889, Paris), aujourd’hui l’un des monuments les plus visités au monde.
  • L’Atomium (1958, Bruxelles), représentant une molécule de fer agrandie.
  • Le Space Needle (1962, Seattle), devenu l’icône de la ville.

Cependant, toutes les expositions ne laissent pas un héritage aussi positif. Certains sites peinent à trouver une seconde vie après l’événement, conduisant parfois à des friches urbaines coûteuses à entretenir. L’Exposition de 1992 à Séville, par exemple, a laissé des infrastructures sous-exploitées pendant plusieurs années.

Aujourd’hui, les expositions universelles doivent relever plusieurs défis. Le coût élevé de l’organisation (des milliards d’euros) et l’impact environnemental des infrastructures temporaires suscitent des critiques. Pour répondre à ces enjeux, les expositions récentes cherchent à être plus durables.L’Exposition universelle de 2015 à Milan, par exemple, avait pour thème l’alimentation et la durabilité, mettant en avant des solutions pour nourrir la planète tout en respectant l’environnement. De même, Expo 2020 à Dubaï (reportée en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19) a mis l’accent sur l’innovation et le développement durable avec des bâtiments éco-responsables et des initiatives en faveur des énergies renouvelables. En parallèle, les nouvelles technologies offrent des opportunités inédites pour les expositions. La réalité virtuelle et la numérisation permettent de prolonger l’expérience au-delà du site physique, touchant un public mondial et réduisant l’empreinte carbone des visiteurs.

L’Exposition universelle de 2025 se tiendra à Osaka, au Japon, avec pour thème « Concevoir la société du futur pour nos vies ». Cette édition mettra en avant l’innovation technologique, la médecine et le bien-être des populations. En 2030, l’Arabie saoudite accueillera une exposition à Riyad sous le thème « L’ère du changement ». Cette exposition vise à illustrer la transition du pays vers un avenir plus durable et diversifié sur le plan économique.

Depuis plus de 170 ans, les expositions universelles jouent un rôle clé dans la diffusion des innovations et des cultures à travers le monde. En mêlant progrès technologique, débats sociétaux et expression artistique, elles reflètent les préoccupations et ambitions de chaque époque. Si elles doivent encore relever des défis écologiques et économiques, leur capacité à rassembler les nations et à stimuler l’imagination en fait des événements uniques et incontournables pour le futur.